Encore un autre maitre ... [PV Nitsu]

Kaori se réveilla avec un mal de crâne épouvantable. La cage qui la retenait prisonnière était plutôt exiguë et elle ne pouvait que se tenir recourbée sur elle-même. Ses mains étaient liées par un bracelet de cuir dans son dos pour l’empêcher de griffer. Une chaine y était fixée pour la manipuler plus facilement. Un collier similaire se trouvait autour de son cou. On avait presque tout prévu cette fois pour qu’elle ne puisse pas blesser quelqu’un. Un bâillon aurait parfait le dispositif. L’effet des chocs électriques s’estompaient peu à peu et elle se mit à regarder autour d’elle.

Le décor lui semblait familier. Des cages, une mauvaise odeur de crasse persistante, un brouhaha indescriptible de cris, pleurs et hurlement. La neko aurait adoré ne plus jamais revoir cet endroit. Le marché aux esclaves. Si elle pouvait considérer un endroit comme sa maison, ce serait peut être là. Au vu du nombre de fois où elle avait été vendue. Qui serait donc le suivant ? A vrai dire peu importait. C’est lui qui le regretterait de toute manière.

Parfois quelqu’un venait l’observer et demandait son prix. Son apparence attirait beaucoup de personnes mais l’attirail qui la maintenant en place, rebutait la plupart des acheteurs potentiels. Pour le reste, il suffisait de l’entendre les arroser d’insultes et de menaces puis se débattre comme une furie quand on l’emmenait pour refroidir leur ardeur. Un type finirait bien cependant par se croire assez malin pour la mater. Comme toujours.

Depuis que Kaori avait commencé à ne plus obéir sagement, les pires cinglés de la ville était venus à elle comme des mouches sur une tartine de confiture. Ils lui avaient fait des horreurs. Elle s’était vengée en les meurtrissant tous. Sans exception. Une vraie tornade de griffes et crocs chargée de colère. S’il y avait bien une chose qu’elle était déterminée à faire c’était ne pas céder ou se venger. Déjà un autre homme s’avançait avec le marchand. Encore un type dont elle allait avoir le plaisir de briser les illusions.

Un soleil se levant à l'heure prévue, un réveil tranquille et en douceur, un petit déjeuner pour avoir l'estomac plein, une douche bien chaude pour se rafraichir, quelques vêtements légers pour ne pas faire tape à l'œil que l'on met sur soit, c'est à dire un ensemble noir, t-shirt, jean et botes, un peu de maquillage pour accentuer la profondeur des yeux, une coiffure pour démêler tout les cheveux en batailles, le portefeuille dans la poche ainsi que le porte monnaie au cas où on demanderait les papiers d'identités ou alors acheter quelque chose sous un coup de cœur et voilà comment Nitsu s'en alla de son manoir pour démarrer une journée qui allait surement être très particulière. Marchant tranquillement dans les rues de la ville, il observait les passants autour de lui, se laissant bercer par le bruit de la foule en activité le matin comme à son habitude. On pouvait déjà voir les boutiques de la ville s'ouvrirent, prêtes à accueillirent leurs clients habituels ou alors de nouvelles personnes désirant découvrir leurs merveilles.

Il se dirigea alors tranquillement dans les marchés, là bas on était sûr de trouver son bonheur parmi tous les commerçants. On pouvait tous les entendre attirer le monde, les charcutiers avec leurs viandes qui venaient d'être coupées et prêtes à être acheter, le marchand de poisson sortant la classique phrase, que sa marchandise est bien frais et qu'il vient tout droit de la mer, les marchands de fruits et légumes montrant au public un nombre variés de couleurs provenant de dame nature même, les boulangers montrant à ceux qui n'ont pas eux le temps de manger, des baguettes biens blanches, des croissants tout chaud, des pains au chocolat comme on les aimes, des sucreries de toutes les couleurs et de tous les parfums existant sur cette terre et bien sur les vendeurs de vêtements et bijoux, faisant comme d'habitude des promotions pour attirer la clientèle et ainsi obtenir une bonne récolte d'argent avec tout les achats.

Mais le jeune homme n'était pas attiré par tout cela, il connaissait de trop leurs habitudes et cela devenait rapidement ennuyant. Par contre un seul marché était original, un endroit où les marchandises étaient uniques au monde et variés dans tout les sens du terme, le marché des esclaves. C'est alors qu'il se remémora que dans son manoir, il lui manquait un peu de compagnie dans sa vie et il se dirigea vers le gérant, un homme gros, moche, dont le visage est prit par la joie de faire des affaires grâce à ses petits bijoux. L'homme était heureux de voir Nitsu, étant un peu un habitué des lieux il a finit par le prendre en sympathie, mais il était surtout ami avec son argent. Le jeune homme se balada de cages en cages, observant tout les espèces qu'il y avait et tous les âges existants. Il voyait bien certaines fois dans le regard de certains hybrides la peur d'être acheté, c'était assez normal vu comment certaines personnes risquaient d'être traités plus tard.

Mais c'est alors qu'il vit recroquevillé dans une cage assez étroite, une jeune Neko attachée comme une prisonnière ou comme une folle qu'on enfermerait dans un asile. Le jeune homme était vraiment intrigué par cette jeune fille avec des yeux aussi brillants que des émeraudes. Il s'agenouilla devant sa prison pour l'observait de plus prêt, le visage montrant à la fois sa surprise et aussi sa curiosité à la voir ainsi. Il s'observait dans les moindres détails, de la tête jusqu'aux pieds, remarquant ses oreilles rabattues sur sa tête qui prouvait qu'elle était de mauvaise humeur. Se relevant doucement en continuant de la regarder, le marchand vint vers lui pour lui conseiller une personne qu'il disait parfait pour lui. Le jeune homme ferma les yeux, secouant sa tête négativement, puis les ouvrit de nouveau pour regarder la Neko

- C'est elle, que je désire acheter et personne d'autre.

- Monsieur Eitaro, cette jeune fille est une véritable rebelle pure et je sais se que je dis. Plus d'une fois elle a échappée des mains de certaines personnes en les dévisageant par ses griffes et par ses crocs. Si vous voulez mon avis, je vous conseille quelqu'un de bien plus calme et de préférence docile.

- Mon choix est fait et vous ne pourrez pas le changer. Tant pis si elle mord, tant pis si elle griffe, mais je veux à tout prix l'avoir. Peut importe la somme qu'elle doit valoir, j'ai largement les moyens avec se que je gagne dans la vie. Préparez tout de suite la feuille d'adoption que je puisse la signer. Par contre se que je désire, c'est qu'on lui enlève tout ses bracelets qui l'empêche de bouger librement.

- Vous n'y pensez pas voyons! Je vous l'ai pourtant dis que cette Neko est une vraie diablesse, si jamais vous la laissez ainsi elle va tout de suite s'enfuir. Avec les autres hybrides que vous avez achetés vous n'aviez pas besoin de tout cela, mais là c'est courir un grand risque.

- Je sais se que je fais ne me prenez pas pour le dernier des idiots! Et puis de toute façon... avec moi elle n'aura pas besoin de tout cela. Dis moi jeune fille, je sais que tu dois déjà me détester au plus au point rien que pour le fait que je t'achète, mais j'aimerais entendre de ta propre bouche comment tu t'appelles. Tu veux bien me le dire, ou tu préfères rester silencieuse? Je comprendrais que tu ne désires pas m'adresser la parole, mais j’aimerais écouter le son de ta voix.

L’homme devait être un peu plus âgé qu’elle ou quelque chose comme ça. Son regard balayait son corps des pieds à la tête comme s’il la jaugeait. Les poils de sa queue se hérissèrent. Ce type allait la vouloir. Kaori avait appris à reconnaitre cette expression du regard, cette décision qui se reflétait dans les yeux des acheteurs. Ainsi donc ce serait lui le prochain téméraire sur sa liste de victimes. Elle ne broncha pas se contentant de le fixer de ses deux yeux flamboyants. En réalité, la neko espérait qu’il la croit assez inoffensive pour tenter de la caresser. Ses canines lui montreraient alors son erreur.

Malheureusement, il se détourna et reprit sa discussion avec le marchand. Kaori se retint de grogner de mécontentement. Elle dressa à nouveau les oreilles pour entendre leur conversation. Cette énorme sangsue de marchand essayait de dissuader le client de l’acheter. Etrange de sa part, d’habitude, il se contentait d’une simple mise en garde. Le jeune homme devait venir ici souvent et avec de l’argent en abondance. Il minimisait cependant ses frasques. Des griffures et des morsures … Les oreilles arrachées, les yeux percés, … tout cela était bien plus effrayant que de simples défigurations.

L’homme, Eitaro d’après ce qu’elle avait compris, insistait. Et, à la grande surprise de la neko, il demanda qu’on lui retire ses liens. Avait-il donc une si grande confiance dans ses capacités ? Ce type allait le regretter amèrement. Les émeraudes de Kaori croisèrent le regard du marchand. Le feu qui couvait dans ses pupilles indiquait clairement ce qu’elle comptait faire dès qu’elle serait libre. Une des cicatrices de son avant-bras portait déjà la marque de la jeune femme. Un prix très peu élevé comparé aux autres. Et i l’avait côtoyé assez longtemps pour savoir qu’elle voudrait finir le travail.

C’est certainement ce qui poussa le vendeur à insister encore sur le danger qu’elle représentait. L’autre resta inflexible. Parfait ! Eitaro se pencha à nouveau et commença à lui parler. Elle n’aimait pas son ton. Sûr de lui et croyant connaitre tout d’elle. Il était heureux pour lui qu’elle soit incapable de lui arracher son sourire d’une belle balafre. Kaori le fixa tout de même avec haine, tiraillée entre l’envie de lui faire entendre sa façon de penser et de répondre à sa demande. Elle finit par se décider.

Mon nom est surement écrit sur une pancarte quelque part. Si tu ne sais pas lire tant pis pour toi ! A moins que tu sois une nouvelle sorte d’hybride croisé avec une taupe ? Si tu vois rien, met des lunettes. Tu vois que je suis gentille, je te donne des conseils. Je suis très affectueuse aussi … je le montre juste avec mes griffes c’est pas trop grave ? Le son de ma voix te plait toujours ? Allez le cachalot ! Retire-moi ses chaines comme il te l’a dit que je finisse ce que j’avais commencé !

La neko se remit à se débattre en grondant. Ses yeux n’avaient pas changé d’expression quand elle avait parlé mais ses lèvres avaient dessiné une moue moqueuse à souhait, teinté d’un zeste de dégout. Le marchand se dandinait un peu sur place.

Je suis désolé monsieur Eitaro. Je vous avais prévenu. Elle fait toujours ça. C’est une vraie furie. Mais si vous voulez toujours l’acheter libre à vous. Je refuse quand même de la libérer ici. Mes employés peuvent vous l’apporter chez vous et vous remettre les clefs de ses liens ou je peux vous donner les clefs et vous l’emmenez vous-même pour la libérer loin d’ici. Elle a déjà essayé de m’attaquer et je ne prendrai pas une seconde fois le risque. J’ai bien vu ce qu’elle sait faire.

Kaori le regardait avec une envie de vengeance dans les yeux. Ses griffes crissant sur le sol de la cage. Elle jeta un autre regard haineux à Eitaro à qui revenait la décision. Elle s’était doutée que le vendeur percerait ses intentions à jour, après tout, les hybrides étaient sa spécialité.

Nitsu écoutait attentivement les paroles de la jeune Neko, on pouvait parfaitement reconnaitre sa haine qu'elle avait envers lui dans son ton, mais pourtant cela ne lui fit aucun effet, rien n'apparaissait sur son visage, il reste de marbre. C'est alors que le marchand reprit la parole pour mettre de nouveau en garde le jeune homme qui allait l'acheter, il refusait de la détacher et c'est fois pour sa propre sécurité, par rapport à une mauvaise expérience qu'il a eu avec la jeune demoiselle aux grandes oreilles et à la longue queue hérissée. En comprenant qu'il ne pourrait pas dissuader l'homme ainsi, il soupira en acquiesçant et en demandant qu'on envoie la jeune fille chez lui un peu plus tard.

Il suivit le gérant et commença à remplir les formulaires pour acheter dans les règles de l'art l'hybride. Ayant déjà remplie plus d'une fois ce fameux contrat, il connait parfaitement les règles du jeu et tout cela n'avait plus aucun secret pour lui. Une fois terminé, il donna l'argent promis et le gérant donna le nom de la Neko, Kaori, il trouva cela très jolie et cela lui allait parfaitement. Cependant il ne voulait pas partir tout de suite, il s'approcha de nouveau de la cage de la jeune fille pour la regarder droit dans les yeux, le visage prit par le sérieux cette fois, il désirait lui dire quelques mots à propos de lui, pour qu'elle puisse connaitre son nouveau maitre.

- Donc Kaori c'est bien cela? A partir de maintenant je serais ton nouveau maitre, donc je me dois de te dire certaines choses à mon propos. Déjà sache que je tiens la discothèque de la ville donc la nuit tu ne me verras pas, sauf peut être quand je rentrerais mais alors ce sera tard dans la nuit. Ta nouvelle demeure se trouve dans le quartier sud de la ville, il s'agit d'un manoir où il y a beaucoup d'espaces et je suis sur que tu te sentiras mieux que dans cette cage, mais par contre tu verras beaucoup de monde, car j'ai des domestiques chez moi et je leur demanderais à se que tu es tout le confort que tu pourrais avoir. Par contre je dois tout de suite te mettre en garde, je te logerais, te nourrirais, te laverais, je ferrais tout pour que tu te sentes bien chez moi, mais il y aura un prix à payer et il n'y aura qu'avec ton corps que tu pourras faire ca. Je pense que le confort à vie peut être acheté par quelques minutes intimes avec toi, mais je te rassure pendant les premiers jours je serais doux, mais après ce sera un peu plus brutal, car je n'aime pas faire les choses à moitié. Je pense qu'une fois tous les deux jours suffira largement avec toi, je ne veux pas t'exploiter non plus. Les domestiques m'appellent tous par mon prénom, Nitsu, donc tu devras m'appeler comme ça, comme moi je t'appellerais Kaori. Je me doute que tu me détestes déjà et que tu désires me cracher à la figure, mais tout à un prix dans la vie, je le sais mieux que tout le monde. Bon, est ce que tu pourrais me parler de toi, ou tu préfères que je m'en aille tout de suite?

Kaori suivit les deux hommes des yeux alors qu’ils se rendaient dans le bureau du vendeur. Elle retomba sur le sol de la cage avec épuisement. Malgré ses bravades, elle savait très bien qu’elle n’aurait pas eu la force physique de mettre ses menaces à exécution. La faim lui tenaillait l’estomac depuis quelques temps et l’affaiblissait. Même si la privation n’avait aucun effet sur son caractère déjà exécrable. La neko ferma les yeux en bougeant doucement ses poignets, pour essayer d’atténuer la douleur. S’agiter comme une folle n’avait pas été une si bonne idée que ça.

Elle redressa les oreilles et ouvrit à nouveau les yeux en entendant des bruits de pas qui se rapprochait. Son futur maitre était revenu et soutenait son regard noir sans broncher. Il venait lui dire quelque chose. Le vendeur lui avait donné son nom. A mesure que Nitsu parlait, la colère montait dans le corps de la neko. Ses oreilles se plaquèrent sur sa tête et sa queue se mit à battre furieusement. Un grondement sourd s’éleva de sa gorge. Elle se contint néanmoins et afficha un sourire hypocrite.

Je serai ravie de parler de moi, Maitre. Je m’appelle Kaori comme vous venez de le dire. Je suis une neko. Je suis très gentille, douce, attentionnée, toujours de bonne humeur. Je n’oserai jamais vous faire de mal même si vous vous comportez comme un démon avec moi. J’exaucerai le moindre de vos désirs sans me plaindre et tacherai de vous satisfaire. Cela vous convient-il ?

Kaori perdit soudain son sourire et le foudroya du regard. Elle ne se débattit pas cette fois-ci avec ses chaines mais on pouvait aisément entendre le poids de sa colère et de sa haine dans chacun des mots qu’elle prononçait.

Si c’est ça que tu veux entendre, va te trouver une autre neko ! Je ne suis pas une esclave que tu vas dominer en l’incorporant à tes petits jeux pervers. Il y a des dizaines d’autres hybrides qui n’attendent que ta proposition pour assouvir tes désirs alors va les ennuyer eux ! Ton confort, ta vie de rêve et ton sourire, tu peux les garder ! Tout ce dont j’ai envie là c’est de m’enfuir en balafrant ton visage et de plus jamais revoir ta face de petit prétentieux. Tu ne m’achèteras pas avec tes richesses. Mon âme est pas à vendre et mon corps non plus. Si tu me touches, je t’arrache la chose qui se trouve entre tes jambes et te crève les yeux en te laissant baigner dans ton sang c’est clair !

La flamme qui couvait dans son regard laissait deviner qu’elle ne bluffait pas du tout. S’il lui laissait la possibilité de faire l’une de ses choses, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Elle l’avait déjà prouvé à maintes reprises. Est-ce que celui-là aussi serait assez idiot pour prendre le risque ?

Nitsu ne réagissait pas aux menaces de la jeune fille au contraire, il affrontait son regard assassin sans aucune gêne et sans broncher. Il écoutait calmement la Neko en comprenant très, vite que se faire apprécier par la jeune fille n'allait pas être chose facile, mais même après tout cela, il était toujours décidé à l'accueillir chez lui et faire d'elle sa nouvelle esclave. Il se doutait bien qu'il allait recevoir des coups et plusieurs cicatrices, mais il était prêt à risquer sa vie pour pouvoir prouver à cette jeune Neko qu'avec lui, elle devra se calmer rapidement.

Il acquiesça juste après sa dernière phrase, prouvant qu'il avait parfaitement écouté l'hybride dans sa tirade, puis il se releva pour se mettre debout devant la cage, tapotant le haut en soupirant. Dresser une jeune Neko comme elle n'allait pas être une chose facile à faire et s’il devait devenir dur avec elle, il ne se gênera pas pour devenir un véritable monstre avec elle.

- Je me doutais que tu réagirais ainsi après se que je viens de dire, franchement ca ne m'étonne pas. Mais bon que veux-tu, je ne suis pas à ta place donc je ne sais pas vraiment comment moi j'aurais réagis si on m'avait dit ca. Peut être que j'aurais accepté mon sort en me disant que j'aurais pu tomber sur un vrai pervers qui m'aurait fait des choses tous les jours, ou peut être sur un véritable sadomasochiste qui m'aurait fait mal jusqu'à se que je meurs, donc je ne peux pas dire que j'aurais fais la même chose à ta place, car il est impossible pour moi de m'y trouver. Mais il faudra te faire à cette idée Kaori, maintenant tu m'appartiens et tu devras te plier à mes règles. Je n'aime pas être méchant avec les autres, mais si tu m'y forces, je serais prêt à être un vrai démon avec toi et te faire connaitre l'horreur, jusqu'à se que tu décides de m'obéir au doigt et à l'œil. Je crois que nous n'avons plus rien à se dire pour le moment, tu me seras livrée dans quelques jours, ma boite m'oblige à être très occupé pour le moment. Prépare toi à dire adieu à cette cage sinistre, dans quelques jours tu seras dans ta nouvelle demeure, après ce sera à toi de voir si tu désires que ce soit le paradis ou l'enfer. Je te laisse à présent, mais j'espère que tu dégusteras bien cette sucrerie...

Passant sa main dans sa poche pour y fouiller à l'intérieur, il en sortit une sucette qu'il lança aux pieds de Kaori discrètement, puis prenant la sortie, il s'en alla loin du marché, un petit sourire satisfait au coin des lèvres d'avoir fait son coup de cœur de la journée.

Nitsu ne réagit même pas aux menaces. Ne la croyait-il pas ? Ou pensait-il être à l’abri d’un tel traitement ? Il aurait pu au moins se mettre en colère ou rire. Comme les autres avant qu’elle leur montre qu’elle avait raison. Mais il n’en fit rien. Il se releva calmement et montra qu’il avait compris. La Neko n’aimait pas son attitude. Il lui faisait froid dans le dos. Cela se confirma quand il lui répondit calmement en lui expliquant ce qu’il se passerait selon lui.

Durant tout son discours, elle eut une drôle d’impression. Comme si son nouveau maitre pensait qu’en lui expliquant de cette manière, elle se résoudrait plus facilement à ce qu’il voulait faire d’elle. Kaori ne se laissa pas influencer non plus et garda la même expression. Elle ne céderait pas à ses menaces. Qu’il fasse ce qu’il voulait, elle ne le servirait pas. Tout ce que la neko désirait c’était être libre, pas devenir un jouet entre les mains d’un type en manque. Elle ne lui répondit pas. De toute manière, il semblait avoir déjà sa propre idée de ce qu’il se passerait.

La jeune neko n’avait été docile. Il y a longtemps. Mais elle avait connu la liberté durant quelques jours. Son goût avait été si puissant et si délectable qu’elle n’avait plus jamais été la même. L’endoctrinement de son enfance avait volé en éclats. Kaori était devenu colérique, haineuse même. Elle se battait avec ses maitres et avaient appris à ne plus se laisser faire. Comment pouvait-elle vraiment revenir à cette vie après ça ? On avait même essayé de la renvoyer au centre d’élevage pour l’obliger à nouveau à obéir. Rien n’y avait fait. Toutes ces épreuves n’avaient fait que la rendre encore plus irritante et irritée.

Et aujourd’hui, ce type osait prétendre qu’il la materait. Peu importe s’il devait la maltraiter. La colère fit une fois de plus gronder Kaori. Elle était bien décidée à voir qui de lui ou elle craquerait en premier. Et à faire que ce soit lui. Malgré sa faim, elle donna un coup de pied dans le bonbon sucré qu’il lui avait offert. La sucette roula sur le sol de la pièce, hors de portée de la neko. Elle avait déjà pris sa décision avant même qu’il la menace. Elle ne serait pas son esclave.